Le Peugeot 5008, transformé de monospace en SUV 7 places en 2017, s’est imposé comme une référence sur le segment des grands SUV familiaux. Malgré ses qualités évidentes en matière d’habitabilité et de polyvalence, ce grand frère du 3008 n’échappe pas à certaines faiblesses récurrentes qui méritent attention.
Problème | Symptômes | Prix moyen | Kilométrage d’apparition |
---|---|---|---|
Distribution (diesel) | Claquements, bruits | 900-1400€ | 80 000-100 000 km |
Amortisseurs | Bruits, confort dégradé | 600-1000€/paire | 80 000-100 000 km |
Vanne EGR | Perte de puissance | 400-800€ | 60 000-80 000 km |
Boîte EAT8 | À-coups, vibrations | 2500-4000€ | 100 000-130 000 km |
Embrayage | Patinage, dureté | 1400-2000€ | 80 000-100 000 km |
Direction assistée | Dureté, bruits | 800-1500€ | 100 000-120 000 km |
Sièges arrière | Mécanismes grippés | 400-800€ | Variable |
Hayon électrique | Dysfonctionnements | 500-1000€ | Variable |
Suspension pneumatique | Fuites, affaissement | 1000-2000€ | > 120 000 km |
Le poids des années : des suspensions particulièrement sollicitées
Le gabarit imposant du 5008 et son poids conséquent mettent particulièrement à l’épreuve ses trains roulants. Les amortisseurs montrent des signes de fatigue plus précoces que sur le 3008, phénomène accentué en usage familial avec chargement fréquent. Les bruits de suspension constituent souvent le premier signal d’alerte, suivis d’une dégradation progressive du confort de roulement si caractéristique du modèle.
Points de vigilance spécifiques :
- Amortisseurs arrière plus sollicités
- Silentblocs de train avant fragiles
- Rotules de direction à surveiller
- Suspension pneumatique capricieuse (selon versions)
Une mécanique sous haute charge
Le poids du véhicule impacte également les motorisations, particulièrement sollicitées pour mouvoir cette imposante carrosserie. Les versions diesel, longtemps plébiscitées pour leur couple généreux, présentent des faiblesses au niveau du système de dépollution. La vanne EGR s’encrasse plus rapidement que sur des modèles plus légers, tandis que le FAP montre des signes de saturation précoce en usage urbain prédominant.
Les moteurs essence ne sont pas épargnés :
- Surconsommation plus marquée que les valeurs annoncées
- Chaîne de distribution sensible sur les PureTech
- Bobines d’allumage à durée de vie limitée
- Consommation d’huile à surveiller de près
La modularité à l’épreuve du quotidien
La grande force du 5008, sa modularité intérieure, peut paradoxalement devenir source de tracas avec le temps. Les mécanismes permettant la manipulation des sièges arrière, pourtant ingénieux, montrent des signes de fatigue après plusieurs années d’utilisation intensive. Les glissières peuvent se gripper, les leviers de déverrouillage devenir récalcitrants, et les systèmes de fixation perdre en précision.
Le hayon électrique, disponible sur les finitions supérieures, n’échappe pas à la règle. Les dysfonctionnements se manifestent particulièrement par temps froid ou humide, allant du simple ralentissement jusqu’au blocage complet du système. Une intervention, souvent coûteuse, devient alors nécessaire pour retrouver le confort d’utilisation initial.
Problèmes de modularité courants :
- Blocage des mécanismes de rabattement
- Rails des sièges coulissants grippés
- Fixations des sièges amovibles fragilisées
- Vérins de hayon défaillants
Une électronique sophistiquée source de désagréments
Le 5008 se distingue par une électronique particulièrement sophistiquée, multipliant les points potentiels de défaillance. Le système multimédia, plus sollicité dans ce véhicule familial, montre parfois des signes de faiblesse : lenteurs, déconnexions intempestives, bugs d’affichage. L’i-Cockpit, malgré ses qualités, n’échappe pas aux aléas électroniques.
Les aides à la conduite, nombreuses sur ce grand SUV, peuvent également présenter des dysfonctionnements :
- Radars de stationnement capricieux
- Caméra de recul s’initialisant mal
- Régulateur adaptatif instable
- Alerte de franchissement erratique
La transmission face au gabarit
Le poids et les dimensions généreuses du 5008 mettent particulièrement à l’épreuve sa transmission. La boîte automatique EAT8, bien que globalement fiable, peut montrer des signes de fatigue plus précoces que sur des modèles plus compacts. Les versions manuelles voient leur embrayage particulièrement sollicité, notamment en usage urbain avec sept personnes à bord.
Des symptômes caractéristiques se manifestent :
- À-coups plus marqués en manœuvres
- Passages de rapports moins fluides
- Vibrations en accélération
- Bruit de boîte à froid
Carrosserie et habitacle : l’usure du temps
Malgré une qualité de fabrication globalement satisfaisante, certains éléments de carrosserie et d’habitacle montrent des signes d’usure prématurée :
- Points sensibles extérieurs :
- Joins de portières fragiles
- Chromes qui se décollent
- Peinture sensible aux rayures
- Antenne de toit qui siffle
- Dans l’habitacle :
- Plastiques qui craquent
- Tissu des sièges qui se déforme
- Revêtement du volant qui pèle
- Bruits parasites multiples
Une maintenance exigeante mais préventive
L’entretien du 5008 requiert une attention particulière, plus encore que ses petits frères de la gamme. Sa complexité technique et son gabarit imposent un suivi rigoureux pour prévenir les pannes coûteuses.
Planning d’entretien recommandé :
- Révision complète : tous les 20 000 km ou 1 an
- Contrôle trains roulants : tous les 40 000 km
- Vidange boîte auto : tous les 60 000 km
- Diagnostic électronique : annuel
Conclusion : un choix pertinent malgré les contraintes
Le Peugeot 5008, malgré ses quelques faiblesses, reste une référence sur le segment des grands SUV familiaux. Sa polyvalence et son habitabilité compensent largement un entretien plus exigeant que la moyenne. La fiabilité s’améliore nettement sur les derniers millésimes, preuve que Peugeot a su faire évoluer son modèle.
Pour une utilisation sereine :
- Privilégier un historique d’entretien complet
- Budgéter les interventions préventives
- Être attentif aux premiers signes de fatigue
- Ne pas négliger les mises à jour électroniques
Le surcoût d’entretien doit être mis en perspective avec les prestations offertes par ce véhicule polyvalent, capable de conjuguer confort familial et agrément de conduite.