Quels sont les 5 Moteurs Peugeot à éviter Absolument ?

par Maxime Laurent
moteur peugeot à éviter

« Fiable comme un moteur Peugeot » – cette expression, autrefois synonyme de robustesse mécanique, s’est quelque peu ternie au fil des années. Si la marque au lion a su concevoir des moteurs d’exception qui ont marqué l’histoire automobile, certaines motorisations ont malheureusement terni sa réputation. Quels sont les moteurs à éviter ? Quels sont les points de vigilance ? Notre guide complet vous éclaire sur les choix à faire lors de votre prochain achat.

Avant de plonger dans le détail des motorisations Peugeot, voici un tableau récapitulatif des principaux moteurs à surveiller :

MotorisationTypePériodeProblèmes fréquentsCoût moyen des réparationsKilométrage critique
1.4 16vEssence2004-2009– Joint de culasse
– Distribution fragile
– Consommation élevée
1500-2500€100 000 km
1.6 HDI 110Diesel2004-2009– Volant bi-masse
– Turbo fragile
– EGR défaillante
2000-3000€150 000 km
1.6 THPEssence2006-2012– Pompe haute pression défaillante
– Chaîne de distribution fragile
– Calaminage soupapes
3000-4000€80 000 km
2.0 HDI 136/140DieselAvant 2010– Turbo fragile
– Injecteurs défectueux
– Joint de culasse
3000-4000€120 000 km
1.2 PureTechEssence2014-2018– Courroie de distribution
– Consommation d’huile excessive
– Pompe à huile
2500-3500€60 000 km

Les moteurs Peugeot ont longtemps incarné la robustesse mécanique à la française. Pourtant, certaines motorisations ont marqué l’histoire de la marque au lion pour de mauvaises raisons. Entre innovations hasardeuses et défauts de conception, certains blocs méritent une attention particulière lors de votre prochain achat.

Les moteurs essence Peugeot à éviter

1.6 THP (2006-2012)

Né d’une alliance prometteuse entre Peugeot et BMW, le 1.6 THP semblait incarner le meilleur des deux mondes : la fiabilité allemande et le savoir-faire français. Ce bloc essence turbocompressé développé conjointement promettait performances et économie. Pourtant, dès les premiers mois d’exploitation, les retours clients ont commencé à inquiéter les concessionnaires.

La pompe haute pression représente le talon d’Achille de ce moteur. Les symptômes ? Des à-coups moteur, une perte de puissance, et dans les cas les plus graves, des démarrages capricieux. Comptez environ 1 500 euros pour son remplacement. La chaîne de distribution, censée être un gage de longévité, peut se détendre prématurément, nécessitant un remplacement complet du kit pour environ 2 000 euros.

Points critiques à surveiller particulièrement :

  • Niveau d’huile moteur (consommation anormale fréquente)
  • Bruits métalliques au démarrage (signe d’une chaîne détendue)
  • Voyants moteur intermittents (problèmes de pompe HP)
  • Claquements moteur à froid

1.2 PureTech (2014-2018)

Véritable révolution technique sur le papier, le trois cylindres PureTech illustre parfaitement les risques liés à l’innovation excessive. Sa courroie de distribution baignant dans l’huile moteur semblait être une solution élégante pour réduire l’encombrement et améliorer la longévité. Pourtant, cette conception audacieuse s’est transformée en véritable casse-tête pour les propriétaires.

Dans les zones urbaines, où les démarrages à froid se multiplient, la courroie peut se dégrader rapidement. Les coûts d’intervention s’envolent, la main-d’œuvre étant particulièrement importante du fait de l’architecture complexe du moteur. Un entretien rigoureux devient crucial : qualité d’huile irréprochable et respect scrupuleux des intervalles de vidange sont indispensables.

Problématiques majeures identifiées sur ce bloc :

  • Dégradation prématurée de la courroie de distribution (changement nécessaire dès 60 000 km)
  • Consommation d’huile excessive (jusqu’à 1L/1000km dans certains cas)
  • Encrassement des soupapes nécessitant un nettoyage coûteux
  • Fuites d’huile au niveau du carter

1.4 16v (TU3JP)

Ce petit moteur atmosphérique, pourtant réputé simple et accessible, n’échappe pas aux défauts de conception. Son joint de culasse fragile peut rapidement transformer une réparation mineure en révision complète. Les signes ne trompent pas : montée en température anormale, perte de liquide de refroidissement, fumée blanche à l’échappement.

Les moteurs diesel Peugeot à éviter

2.0 HDI 136/140ch (DW10BTED4)

Le 2.0 HDI représente un véritable paradoxe dans la gamme Peugeot. Plébiscité pour ses performances et son agrément de conduite, ce bloc diesel peut rapidement transformer votre rêve automobile en cauchemar financier. Les exemplaires produits avant 2010 sont particulièrement sensibles aux défaillances du turbocompresseur, souvent sans signes avant-coureurs.

Le système d’injection souffre également de faiblesses chroniques. Les injecteurs, composants sophistiqués et onéreux, peuvent présenter des dysfonctionnements dès 120 000 kilomètres. Le diagnostic précis nécessite un outillage spécifique, et le remplacement complet des quatre injecteurs peut facilement dépasser les 3 000 euros.

Tableau des coûts de réparation moyens :

InterventionCoût moyenKilométrage typique
Turbo1800€130 000 km
Injecteurs (4)3000€120 000 km
Vanne EGR500€100 000 km
Joint de culasse2500€150 000 km

1.6 HDI 110ch (DV6TED4)

Le 1.6 HDI 110ch, pourtant présenté comme la solution idéale pour les grands rouleurs, révèle un caractère fragile derrière sa polyvalence apparente. Le volant moteur bi-masse constitue son point faible majeur, avec des remplacements fréquents aux alentours de 150 000 kilomètres. Les coûts d’intervention peuvent rapidement atteindre 1 500 euros, main d’œuvre comprise.

Les premiers signes de faiblesse se manifestent généralement par :

  • Des vibrations au ralenti de plus en plus marquées
  • Des claquements lors des changements de rapport
  • Une consommation de carburant en hausse
  • Des démarrages de plus en plus laborieux

Les problèmes moteurs courants chez Peugeot

L’évolution des normes antipollution et la course aux performances ont poussé Peugeot à développer des motorisations toujours plus complexes. Cette sophistication croissante s’accompagne malheureusement de faiblesses récurrentes qui traversent les générations.

L’encrassement, ennemi numéro un

Le phénomène touche particulièrement les moteurs diesel récents. La vanne EGR, censée réduire les émissions polluantes, s’encrasse prématurément. Sur les HDi, ce problème peut survenir dès 60 000 kilomètres. Les symptômes ne trompent pas : perte de puissance, consommation en hausse, ralenti instable. Le nettoyage, s’il est fait à temps, coûte environ 300 euros. En cas de remplacement complet, la facture peut atteindre 800 euros.

Les moteurs essence à injection directe n’échappent pas au phénomène. Le calaminage des soupapes d’admission touche particulièrement les PureTech et les THP. Cette accumulation de calamine nécessite un nettoyage complet, une opération délicate facturée entre 600 et 900 euros.

La fragilité des périphériques moteur

Les supports moteur montrent des signes de faiblesse dès 100 000 kilomètres sur de nombreux modèles. Les symptômes caractéristiques :

  • Vibrations accrues au ralenti
  • Claquements à l’accélération
  • Usure prématurée des cardans
  • Bruits de roulement suspects

Les soucis d’injection

L’injection directe, qu’elle soit diesel ou essence, constitue un point sensible :

  • Injecteurs défaillants sur les HDi (2 000 à 3 000€ le jeu complet)
  • Pompes haute pression fragiles sur les THP (1 500€ en moyenne)
  • Rampe commune qui fuit sur certains diesels
  • Capteurs de pression défectueux

La consommation d’huile

Problème particulièrement marqué sur les moteurs essence récents :

  • PureTech : jusqu’à 1L/1000km dans les cas extrêmes
  • THP : consommation anormale après 100 000 km
  • Fuites diverses au niveau des joints et carter d’huile
  • Segmentation fragile sur certaines séries

Les défaillances électroniques

La sophistication croissante s’accompagne de problèmes électroniques :

  • Calculateurs moteur capricieux
  • Capteurs défaillants (pression d’huile, régime…)
  • Bobines d’allumage fragiles sur les essences
  • Débitmètres air qui se dérèglent

Coûts moyens des interventions électroniques :

InterventionPrix moyenSymptômes
Calculateur800-1200€Défauts multiples
Capteurs150-300€Voyants allumés
Bobines80-150€/unitéRatés d’allumage
Débitmètre300-500€Manque de puissance

Le guide des motorisations par modèles Peugeot

Peugeot 208

Elle incarne le renouveau de Peugeot depuis 2012. Séduisante et moderne, la citadine au lion a su conquérir un large public. Mais attention, sous son capot se cachent des motorisations aux tempéraments bien différents. Certaines feront votre bonheur quand d’autres risquent de transformer votre rêve automobile en cauchemar financier.

À privilégier :

  • 1.2 PureTech 100/130 (après 2019) : La maturité lui va bien ! Fiabilité retrouvée et sobriété au rendez-vous
  • 1.6 BlueHDi 100 : Le diesel passe-partout par excellence, robuste et économique
  • 1.5 BlueHDi 100 : La nouvelle référence diesel, un bloc moderne qui a fait ses preuves

À éviter :

  • 1.2 PureTech (2014-2018) : La jeunesse turbulente ! Courroie fragile et soif d’huile inquiétante
  • 1.6 VTi 120 : Un moteur qui vous fera passer plus de temps à la pompe qu’ailleurs
  • 1.4 VTi : Le mouton à cinq pattes : ni performant, ni fiable

Peugeot 308

La compacte qui voulait défier les allemandes. Restylée en 2017 puis renouvelée en 2021, la 308 joue la carte du premium avec conviction. Mais attention, certaines motorisations peuvent sérieusement entamer votre budget, quand d’autres se révèlent être de véritables compagnes de route.

À privilégier :

  • 1.5 BlueHDi 130 : Le couteau suisse de la gamme – sobre, fiable et performant
  • 1.2 PureTech (après 2019) : La preuve que Peugeot sait apprendre de ses erreurs
  • 2.0 BlueHDi 150 : Le diesel qui en a sous le pied, sans compromettre la fiabilité

À éviter :

  • 1.6 THP toutes puissances (2007-2015) : Le cas d’école des bonnes intentions mais mauvaise exécution
  • 1.6 HDi 110 première génération : Un pionnier qui a mal vieilli
  • 1.2 PureTech première génération : Les premiers essais ne sont pas toujours les meilleurs

Peugeot 3008/5008

Le SUV qui a tout changé pour Peugeot. Lorsque le 3008 nouvelle génération est sorti en 2016, le constructeur a prouvé qu’il pouvait rivaliser avec les meilleurs. Son grand frère, le 5008, suit la même recette à sept places. Mais attention, si le style séduit, certaines motorisations peuvent gâcher la fête.

À privilégier :

  • 1.5 BlueHDi 130 : La force tranquille. Ce diesel moderne offre un équilibre parfait entre performances et consommation
  • 2.0 BlueHDi 180 : Le muscle au service du confort. Idéal pour les longues distances en famille
  • 1.2 PureTech 130 (après 2019) : La bonne surprise en essence. Ce petit moteur a du cœur !

À éviter :

  • 1.6 THP 165 : Belle promesse sur le papier, mais gare aux factures
  • 1.6 HDi 115 : Trop juste pour déplacer ces grands gabarits
  • Hybrid4 diesel première génération : La complexité n’est pas toujours gage de progrès

Peugeot 508

L’ambassadrice du haut de gamme Peugeot. Depuis 2018, cette grande routière joue la carte du dynamisme et du style. Le choix de la motorisation s’avère crucial pour profiter pleinement de ses qualités routières.

À privilégier :

  • 2.0 BlueHDi 160/180 : Le grand routier par excellence. Souple, puissant et étonnamment sobre
  • 1.6 PureTech 180 : L’essence moderne qui a enfin trouvé sa fiabilité
  • Hybride rechargeable : La technologie maîtrisée, parfaite pour les professionnels

À éviter :

  • 1.6 HDi 120 : Trop modeste pour les ambitions de la voiture
  • Premiers 1.6 THP : Une génération à oublier
  • 2.0 HDi 140 première génération : Des soucis de jeunesse jamais vraiment résolus

Peugeot 2008

Le 2008, le petit SUV qui voit grand. Renouvelé en 2019, il fait sensation avec son style affirmé. Mais ne vous fiez pas qu’au look : le choix du moteur impactera significativement votre expérience au quotidien.

À privilégier :

  • 1.2 PureTech 130 (après 2019) : Le moteur essence enfin mature
  • 1.5 BlueHDi 100 : Pour ceux qui privilégient l’économie
  • Version électrique e-2008 : L’alternative zéro émission convaincante

À éviter :

  • 1.2 PureTech première génération : Les défauts de jeunesse sont légion
  • 1.6 VTi : Une motorisation d’un autre temps
  • 1.6 HDi 92 : Trop peu performant pour le gabarit

Les moteurs Peugeot les plus fiables

Fort heureusement, tous les moteurs Peugeot ne sont pas sources de problèmes. Certains blocs se distinguent par leur robustesse exceptionnelle et leur endurance à toute épreuve.

Le 1.9D (XUD9)

Véritable légende mécanique, ce diesel atmosphérique incarne l’âge d’or de la fiabilité Peugeot. Simple et robuste, il peut facilement dépasser les 400 000 kilomètres avec un entretien basique. Sa conception mécanique rudimentaire reste un modèle du genre :

  • Injection mécanique quasi indestructible
  • Absence d’électronique complexe
  • Coûts d’entretien minimes
  • Consommation modérée

Le 2.0 HDi 90 (DW10TD)

Ce diesel de première génération allie performances correctes et fiabilité exemplaire. Sa conception simple, avant l’arrivée des normes antipollution drastiques, lui permet d’afficher une endurance remarquable. Points forts :

  • Distribution par courroie simple à remplacer
  • Turbo robuste
  • Injection fiable
  • Entretien abordable

Le 1.6 HDi 92 (DV6)

Version assagie du 1.6 HDi 110, ce bloc diesel se montre étonnamment fiable dans sa déclinaison 92 chevaux. Les exemplaires post-2010 corrigent la plupart des défauts de jeunesse :

  • Turbo redimensionné plus robuste
  • Circuit d’injection optimisé
  • Consommation maîtrisée
  • Vanne EGR améliorée

Guide d’achat Peugeot

L’achat d’une Peugeot d’occasion nécessite une approche méthodique et réfléchie. Au-delà du modèle et de la motorisation, plusieurs aspects essentiels méritent votre attention pour éviter les mauvaises surprises. Suivez le guide !

L’importance du carnet d’entretien

« Le carnet d’entretien, c’est comme le carnet de santé de votre future voiture ». Cette phrase, les professionnels du secteur la répètent à l’envi, et pour cause. Un historique d’entretien complet vous en dira plus sur l’état réel du véhicule que n’importe quel argument commercial.

Points essentiels à vérifier :

  • Régularité des vidanges (cruciale sur les moteurs récents)
  • Respect des grands entretiens (distribution, embrayage)
  • Factures des réparations importantes
  • Tampons des garages certifiés

Les moteurs modernes, particulièrement sensibles à la qualité de l’entretien, nécessitent un suivi rigoureux. Un carnet incomplet doit vous mettre la puce à l’oreille.

Les points de contrôle essentiels

L’examen visuel ne suffit pas. Un beau vernis peut cacher de vilains défauts mécaniques. La vérification approfondie d’une Peugeot d’occasion nécessite une méthode éprouvée.

Le démarrage à froid :

  • Observez les fumées d’échappement
  • Écoutez les bruits suspects
  • Surveillez le ralenti
  • Notez le temps de montée en température

Le test routier s’avère également révélateur. N’hésitez pas à soumettre le véhicule à différentes conditions d’utilisation :

  • Accélérations franches pour tester le turbo
  • Passage de tous les rapports de vitesse
  • Test de freinage
  • Comportement sur routes dégradées

Les pièges à éviter

Dans l’univers de l’occasion, certains signaux doivent vous alerter. Le prix attractif ne fait pas tout, et une bonne affaire peut rapidement se transformer en gouffre financier.

Méfiez-vous particulièrement :

  • Des kilométrages anormalement bas pour l’âge
  • Des entretiens réalisés exclusivement par des garages non agréés
  • Des véhicules modifiés (reprogrammation moteur)
  • Des occasions venant de régions côtières (risque de corrosion)

Conclusion

Le choix d’une Peugeot d’occasion nécessite une attention particulière à la motorisation. Les dernières générations de moteurs montrent des progrès significatifs en termes de fiabilité, particulièrement après 2019. Le 1.5 BlueHDi s’impose comme une valeur sûre en diesel, tandis que le 1.2 PureTech récent redore le blason des moteurs essence.

Privilégiez toujours un véhicule bien entretenu avec un historique complet plutôt qu’un modèle plus récent aux origines douteuses. N’hésitez pas à faire réaliser une contre-expertise par un professionnel indépendant : l’investissement initial peut vous éviter bien des déconvenues.

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