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Fiabilité C4 Picasso : Les Modèles à éviter Absolument

Le Citroën C4 Picasso a marqué le paysage automobile français depuis son lancement en 2006. Plébiscité pour son confort remarquable et son habitabilité généreuse, ce monospace familial cache pourtant quelques zones d’ombre. Si certaines versions se sont révélées particulièrement fiables au fil des années, d’autres ont montré des faiblesses chroniques qui peuvent transformer le rêve familial en véritable cauchemar financier. Notre enquête vous révèle les versions à éviter absolument et celles qui méritent votre attention.

Avant d’entrer dans les détails, voici un aperçu des versions les plus sensibles :

GénérationMotorisation/VersionPériodeProblèmes majeursCoûts moyens des réparations
Phase 1 (2006-2013)1.6 HDi 110ch2006-2009• Turbo défaillant
• Injecteurs fragiles
• Embrayage prématurément usé
• Turbo : 1500-2000€
• Injecteurs : 2000-2500€
• Embrayage : 1200-1500€
Phase 1 (2006-2013)1.6 THP essence (140/150ch)2006-2013• Consommation d’huile excessive
• Distribution fragile
• Encrassement des soupapes
• Distribution : 1500-2000€
• Décrass. moteur : 600-800€
• Réfection culasse : 2500-3000€
Phase 2 (2013-2018)Toutes versions avec boîte ETG62013-2016• À-coups en conduite
• Embrayage fragile
• Actuateurs défaillants
• Embrayage : 1500-2000€
• Actuateurs : 800-1200€
• Réparation BVA : 2500-3500€
Phase 2 (2013-2018)1.6 e-HDi2013-2015• Start & Stop défaillant
• Problèmes électroniques
• Batterie fragile
• Démarreur : 800-1200€
• Batterie : 300-400€
• Reprog. : 200-300€

C4 Picasso phase 1 (2006-2013) : Les modèles à éviter

c4 picasso phase 1 modèle à éviter

Le 1.6 HDi 110ch : la désillusion diesel

Le moteur 1.6 HDi 110 chevaux, produit entre 2006 et 2009, représente sans doute le point noir majeur de la première génération. Ce bloc, pourtant prometteur sur le papier, s’est rapidement révélé problématique en conditions réelles d’utilisation. Le turbocompresseur, élément crucial pour les performances du véhicule, montre des signes de faiblesse dès 120 000 kilomètres sur de nombreux exemplaires. Les témoignages de propriétaires confrontés à des casses prématurées se sont multipliés au fil des années.

Les principales faiblesses de cette motorisation :

  • Turbocompresseur fragile nécessitant un remplacement coûteux
  • Injecteurs défaillants avant 150 000 km
  • Coûts de réparation pouvant dépasser 2000€ en concession
  • Sensibilité particulière à une utilisation majoritairement urbaine

Le 1.6 THP essence : des ambitions déçues

Le moteur essence 1.6 THP, développé en partenariat avec BMW, promettait monts et merveilles lors de son lancement. Malheureusement, la réalité s’est avérée bien moins reluisante. Ce bloc souffre d’une consommation d’huile particulièrement problématique, pouvant atteindre jusqu’à un litre tous les 1000 kilomètres dans les cas les plus sévères. Un phénomène qui s’accompagne souvent d’un encrassement prématuré des soupapes et du système d’admission.

La distribution constitue un autre point de vigilance majeur. Le système de chaîne, censé être un gage de longévité, peut montrer des signes de faiblesse dès 80 000 kilomètres. Les symptômes se manifestent par un claquement caractéristique au démarrage, annonciateur d’une intervention lourde à venir. Le coût de remplacement complet de la distribution peut facilement dépasser les 1500 euros.

Symptômes caractéristiques à surveiller sur le THP :

  • Claquements au démarrage
  • Consommation d’huile excessive
  • Fumée bleue à l’échappement
  • Perte de puissance progressive
  • Voyant de pression d’huile qui s’allume

C4 Picasso phase 2 (2013-2018) : Les modèles à éviter

c4 picasso phase 2 modèle à éviter

La boîte robotisée ETG6 : l’automatisation mal maîtrisée

Si la seconde génération du C4 Picasso a largement amélioré la recette initiale, la transmission robotisée ETG6 reste son talon d’Achille. Cette boîte de vitesses, censée allier l’agrément d’une transmission automatique à la sobriété d’une boîte manuelle, ne convainc sur aucun tableau. En ville, les passages de rapports manquent cruellement de souplesse, créant des à-coups désagréables qui nuisent au confort des passagers.

Les désagréments typiques de l’ETG6 en conduite :

  • À-coups violents lors des changements de rapports
  • Temps de réponse excessif en mode automatique
  • Comportement erratique dans les rond-points
  • Manque de progressivité au démarrage
  • Difficultés à maintenir une vitesse stable en côte

La fiabilité n’est pas non plus au rendez-vous. Les embrayages montrent des signes d’usure prématurée, particulièrement en utilisation urbaine intensive. Les capteurs de position et les actuateurs électriques, essentiels au bon fonctionnement de la transmission, peuvent également défaillir, nécessitant des interventions coûteuses en atelier spécialisé. Les propriétaires rapportent régulièrement des factures dépassant les 3000€ pour une révision complète du système.

Problèmes mécaniques récurrents de l’ETG6 :

  • Usure prématurée de l’embrayage (dès 60 000 km)
  • Défaillance des capteurs de position
  • Dysfonctionnement des actuateurs électriques
  • Problèmes de calculateur de boîte
  • Fuites d’huile au niveau des joints

Le 1.6 e-HDi : des débuts chaotiques

Les premiers exemplaires du 1.6 e-HDi ont essuyé les plâtres d’une technologie encore perfectible. Le système Star & Stop, censé réduire la consommation en ville, s’est révélé capricieux sur les premiers millésimes. Les problèmes électroniques récurrents ont terni l’image de cette motorisation pourtant prometteuse sur le papier. De nombreux propriétaires ont d’ailleurs préféré désactiver le système Star & Stop, annulant ainsi tout bénéfice en termes d’économie de carburant.

Points faibles constatés sur le 1.6 e-HDi :

  • Système Star & Stop défaillant
  • Démarreur renforcé fragile
  • Batterie à durée de vie limitée
  • Capteurs de température capricieux
  • Surconsommation liée aux pannes du Star & Stop

Budget à prévoir pour les réparations courantes :

  • Remplacement du démarreur : 800-1200€
  • Batterie spécifique : 300-400€
  • Reprogrammation du calculateur : 200-300€
  • Capteurs divers : 150-300€ par unité

Ces problèmes concernent principalement les modèles produits avant 2015. Les versions ultérieures ont bénéficié de nombreuses modifications techniques qui ont considérablement amélioré leur fiabilité, même si le plaisir de conduite reste en deçà des attentes pour une voiture familiale de ce standing.

L’expertise technique : les points de contrôle essentiels

Lors de l’inspection d’un C4 Picasso d’occasion, une vérification méticuleuse s’impose. Ce monospace, technologiquement avancé pour son époque, cumule des points de vigilance tant mécaniques qu’électroniques. Un examen approfondi de ces différents éléments peut vous éviter de mauvaises surprises et des factures importantes. Voici les points cruciaux à vérifier :

Points mécaniques :

Une inspection mécanique rigoureuse est indispensable. Ces éléments représentent souvent les réparations les plus coûteuses :

  • État de la distribution (notamment sur les THP) :
    • Vérifier les bruits anormaux au démarrage
    • Contrôler la date du dernier remplacement
    • Budget à prévoir : 800€ à 1500€ selon motorisation
  • Niveau et qualité de l’huile moteur :
    • Attention aux traces noirâtres ou à l’aspect mousseux
    • Vérifier les factures des dernières vidanges
    • Une consommation excessive peut indiquer des problèmes graves
  • État des disques et plaquettes de frein :
    • Observer l’usure des disques (rainures, à-coups)
    • Contrôler l’épaisseur des plaquettes
    • Tester l’efficacité du frein de parking électrique
  • Étanchéité des joints de culasse :
    • Vérifier l’absence de fumée à l’échappement
    • Contrôler le niveau du liquide de refroidissement
    • Examiner la couleur des gaz d’échappement au démarrage

Points électroniques :

Le C4 Picasso étant particulièrement fourni en équipements électroniques, une attention particulière doit être portée à ces éléments dont les réparations peuvent s’avérer onéreuses :

  • Fonctionnement du tableau de bord digital :
    • Vérifier l’affichage dans différentes conditions de luminosité
    • Contrôler tous les témoins au démarrage
    • S’assurer de l’absence de pixels morts
    • Budget remplacement : environ 1000€
  • Système multimédia et GPS :
    • Tester toutes les fonctionnalités (tactile, audio, navigation)
    • Vérifier la réactivité du système
    • Contrôler les mises à jour disponibles
    • Coût de remplacement : 800€ à 1200€
  • Capteurs de stationnement :
    • Tester leur fonctionnement dans différentes situations
    • Vérifier l’affichage de la caméra de recul
    • S’assurer de la précision des alertes
    • Prix par capteur : 150€ à 200€ hors pose
  • Climatisation automatique :
    • Contrôler l’efficacité du refroidissement
    • Vérifier l’absence de bruits suspects
    • Tester les différentes zones de régulation
    • Recharge complète : environ 150€

Il est fortement recommandé de faire réaliser ces vérifications par un professionnel indépendant avant tout achat. Un diagnostic électronique complet peut révéler des défauts non apparents lors d’un simple essai routier. Comptez environ 100€ pour un diagnostic complet, un investissement minime au regard des réparations potentielles qu’il peut vous éviter.

Rappelez-vous également que ces points de contrôle doivent être adaptés selon la motorisation et l’année du véhicule inspecté. Les premiers millésimes demandent une attention particulière sur certains points spécifiques, tandis que les dernières versions peuvent présenter d’autres particularités.

Les alternatives fiables : les versions à privilégier

Fort heureusement, certaines versions du C4 Picasso se distinguent par leur robustesse et leur fiabilité éprouvée. Le 2.0 HDi de la première génération, malgré une consommation légèrement supérieure, fait preuve d’une endurance remarquable. Sa conception plus traditionnelle le préserve des problèmes complexes rencontrés sur les versions plus modernes.

Les versions recommandées selon l’usage :

  • Usage mixte ville/route :
    • 1.6 BlueHDi 120ch (2e génération)
    • 1.6 VTi essence (toutes générations)
  • Usage routier intensif :
    • 2.0 HDi (1ère génération)
    • 2.0 BlueHDi (2e génération)

Conclusion : un choix éclairé pour un achat réussi

Le Citroën C4 Picasso reste un excellent choix sur le marché des monospaces d’occasion, à condition de sélectionner la bonne version. Les motorisations problématiques, bien qu’attractives par leur prix plus bas sur le marché de l’occasion, risquent de se transformer en gouffre financier pour leur propriétaire.

Check-list avant achat :

  • Historique d’entretien complet et détaillé
  • Contrôle technique de moins de 6 mois
  • Essai routier approfondi sur route mixte
  • Inspection par un professionnel indépendant
  • Vérification des rappels constructeur

En privilégiant les motorisations éprouvées et en restant vigilant sur l’entretien, le C4 Picasso peut offrir de nombreuses années de satisfaction à son propriétaire. Il conserve ses qualités fondamentales de confort, d’habitabilité et de modularité qui en font un excellent véhicule familial. À condition, bien sûr, d’avoir choisi la bonne version.

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