Fiabilité Renault Clio : Les Modèles à éviter Absolument

par Maxime Laurent
renault clio modèle à éviter

La Renault Clio, véritable icône de l’automobile française, traverse les décennies avec un succès qui ne se dément pas depuis sa première apparition en 1990. Plébiscitée pour son rapport qualité-prix et son agrément de conduite, elle n’en reste pas moins sujette à certaines faiblesses selon les générations et les motorisations. Notre enquête approfondie vous révèle les versions à éviter et celles à privilégier pour un achat en toute sérénité.

Avant d’entrer dans le détail de notre analyse, voici un tableau récapitulatif des versions les plus problématiques :

GénérationMotorisation/VersionAnnéesProblèmes fréquents
Clio 21.5 dCi1998-2004• Défaillances injecteurs
• Turbo fragile
• Réparations coûteuses
1.2 16V (75ch)1998-2012• Surconsommation d’huile
• Usure prématurée distribution
1.9 D (65ch)1998-2001• Performances insuffisantes
• Fiabilité aléatoire
Clio 31.5 dCi2005-2007• FAP défectueux
• Régénérations hasardeuses
1.6 16V2005-2014• Consommation excessive
• Performances décevantes
Boîte Quickshift2005-2009• Passages de rapports brutaux
• Fiabilité douteuse
Clio 41.5 dCi2012-2015• Vanne EGR sensible
• Encrassement moteur
Boîte EDC2012-2014• À-coups
• Embrayage fragile
0.9 TCe2012-2014• Consommation d’huile excessive
• Performances irrégulières
Clio 51.0 TCe 1002019-2020• Chaîne distribution fragile
• Bruits moteur suspects
E-Tech Hybride2019-2021• Fiabilité à confirmer
• Coûts d’entretien incertains

Clio 2 (1998-2012) : Les modèles à éviter

clio 2 modèle à éviter

La Clio 2 a marqué son époque par sa polyvalence et sa facilité d’utilisation. Pourtant, cette génération emblématique cache quelques zones d’ombre qu’il convient de connaître avant de se lancer.

Les principales motorisations problématiques :

  • 1.5 dCi (avant 2004) : Défaillances fréquentes des injecteurs et du turbo, réparations onéreuses
  • 1.2 16V (75ch) : Consommation d’huile excessive (jusqu’à 1L/1000km)
  • 1.9 D (65ch) : Performances insuffisantes et fiabilité douteuse

Ces problèmes peuvent rapidement transformer un achat économique en gouffre financier. Le moteur 1.5 dCi, introduit avant 2004, s’est révélé particulièrement problématique. Ces premiers diesel à rampe commune souffrent de défaillances récurrentes au niveau des injecteurs et du turbocompresseur. Les réparations, souvent onéreuses, peuvent rapidement dépasser la valeur résiduelle du véhicule. Les propriétaires rapportent des factures pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros pour la seule remise en état du système d’injection.

Clio 3 (2005-2014) : Les modèles à éviter

clio 3 modèle à éviter

La troisième génération de Clio marque une évolution significative en termes de qualité perçue et de prestations routières. Néanmoins, certaines versions méritent d’être évitées avec attention. Les premiers modèles diesel 1.5 dCi produits entre 2005 et 2007 ont essuyé les plâtres de la généralisation du filtre à particules. Les dysfonctionnements de ce système antipollution ont causé bien des maux de tête aux propriétaires, avec des régénérations hasardeuses et des remplacements prématurés du FAP.

Points critiques de la Clio 3 :

  • FAP défectueux sur les premiers 1.5 dCi (2005-2007)
  • Transmission Quickshift peu fiable et inconfortable
  • Moteur 1.6 16V gourmand en carburant

Le moteur essence 1.6 16V, qui semblait prometteur sur le papier, déçoit à l’usage. Sa consommation, souvent supérieure à 8 litres aux 100 kilomètres en usage mixte, apparaît excessive au regard des performances proposées. Un manque d’optimisation qui pèse lourd dans le budget des utilisateurs, particulièrement dans le contexte actuel des prix des carburants.

Clio 4 (2012-2019) : Les modèles à éviter

clio 4 modèle à éviter

Avec la Clio 4, Renault franchit un nouveau cap en termes de qualité globale. Toutefois, les premiers millésimes cachent encore quelques surprises désagréables. Le diesel 1.5 dCi, dans ses versions antérieures à 2015, présente une sensibilité particulière au niveau de la vanne EGR. Cette pièce, cruciale pour la recirculation des gaz d’échappement, peut s’encrasser prématurément, entraînant des pertes de puissance et des passages en mode dégradé intempestifs.

Principaux points de vigilance :

  • Vanne EGR sensible sur le 1.5 dCi pré-2015
  • Boîte EDC des premiers modèles peu fiable
  • Consommation d’huile excessive sur les premiers 0.9 TCe

La boîte EDC, première transmission à double embrayage de la marque sur ce segment, n’échappe pas aux maladies de jeunesse. Les exemplaires produits lors des deux premières années de commercialisation peuvent présenter des à-coups désagréables et des dysfonctionnements de l’embrayage, particulièrement coûteux à remplacer.

Clio 5 (depuis 2019) : Les modèles à éviter

clio 5 modèle à éviter

Dernier opus de la saga Clio, la cinquième génération brille par sa modernité et ses équipements dignes du segment supérieur. Pourtant, derrière cette vitrine technologique séduisante se cachent quelques points de vigilance qui méritent toute notre attention.

Premier sujet de préoccupation : le trois cylindres 1.0 TCe 100. Les exemplaires sortis des chaînes de montage entre 2019 et 2020 ont révélé une fragilité préoccupante au niveau de leur chaîne de distribution. Un bruit caractéristique au démarrage à froid devrait notamment alerter les acheteurs potentiels. Nos experts recommandent une surveillance accrue de ce composant et un respect scrupuleux des intervalles d’entretien préconisés par le constructeur.

Les points de vigilance identifiés :

  • Sur le TCe 100 première génération :
    • Chaîne de distribution sensible aux variations de température
    • Bruits moteur suspects au démarrage à froid
    • Historique d’entretien impératif à vérifier
    • Montée en température à surveiller

Plus innovante mais aussi plus complexe, la version E-Tech hybride soulève d’autres interrogations. Cette première incursion de Renault dans l’hybridation du segment B, si elle séduit par ses performances et sa sobriété remarquable en ville, pose encore question sur sa fiabilité à long terme.

Nos enquêtes révèlent plusieurs points d’attention :

  • Concernant la motorisation hybride :
    • Durabilité de la batterie en conditions réelles d’utilisation
    • Coûts de maintenance encore difficiles à évaluer
    • Formation des réseaux de réparation en cours de déploiement
    • Complexité accrue des interventions mécaniques

Si les retours des premiers propriétaires s’avèrent globalement positifs, avec des consommations moyennes particulièrement flatteuses en cycle urbain (autour de 4,5L/100km), le manque de recul sur cette technologie inédite chez Renault incite encore à la prudence. Les futurs acheteurs devront notamment anticiper des coûts d’entretien potentiellement plus élevés que sur une version thermique classique, en particulier hors période de garantie constructeur.

Quel modèle de Renault Clio choisir ?

Si certaines Clio ont connu des déboires mécaniques notables, d’autres versions se sont imposées comme des valeurs sûres du marché de l’occasion. Notre enquête approfondie, nourrie par les retours d’expérience des utilisateurs et l’expertise des professionnels du secteur automobile, révèle ces perles rares qui méritent toute votre attention. Focus sur ces motorisations qui ont su gagner la confiance des automobilistes les plus exigeants.

Clio 5 :

  • 1.0 TCe 90 (après 2020) : Véritable coup de maître de Renault, ce trois cylindres essence brille par sa polyvalence. Les ingénieurs de Renault ont su corriger les défauts de jeunesse de la première mouture, offrant désormais un moteur remarquablement sobre en conditions réelles d’utilisation. Nos essais longue durée révèlent une consommation stabilisée à 5,5L/100km, un chiffre particulièrement flatteur pour un moteur essence de cette catégorie.
  • 1.6 E-Tech hybride 145ch (après 2021) : L’hybridation réussie. Exit les craintes des premiers modèles, cette version peaufinée démontre toute l’expertise de Renault en matière d’électrification. Dans un ballet mécanique parfaitement orchestré, le système hybride jongle entre ses deux motorisations pour offrir des consommations dignes d’un diesel en ville. Un tour de force technologique qui ne sacrifie ni le plaisir de conduite, ni la fiabilité.

Clio 4 :

  • 1.5 dCi 90ch (après 2015) : Le diesel dans sa forme la plus aboutie. Cette version tardive du célèbre moteur Renault capitalise sur des années d’évolution. Les professionnels interrogés sont unanimes : sa robustesse n’a d’égale que sa sobriété. Les taximen et commerciaux ne s’y sont pas trompés, plébiscitant cette motorisation capable d’enchaîner les kilomètres sans sourciller.
  • 1.2 TCe 120ch (après 2016) : La sportivité raisonnable. Renault a réussi un véritable tour de force avec ce quatre cylindres essence suralimenté. Vif et performant, il sait aussi se montrer économe au quotidien. Sa chaîne de distribution « à vie » rassure les acheteurs soucieux de leur budget entretien.

Clio 3 :

  • 1.5 dCi 85ch (après 2009) : La sagesse diesel incarnée. Les retours d’expérience sont éloquents : cette motorisation représente le diesel Renault dans sa forme la plus fiable. Les garagistes interrogés confirment sa robustesse à l’épreuve du temps, certains exemplaires affichant plus de 250 000 km au compteur sans intervention majeure.
  • 1.2 TCe 100ch (après 2007) : L’essence raisonnable. Premier du nom, ce moteur moderne a ouvert la voie à toute une génération de moteurs essence performants. Sa conception privilégiant la simplicité mécanique en fait encore aujourd’hui un choix pertinent sur le marché de l’occasion.

Clio 2 :

  • 1.5 dCi 80ch (après 2004) : Le diesel indestructible. Les professionnels du secteur ne tarissent pas d’éloges sur cette motorisation. « Un moteur capable de tenir 300 000 km sans broncher, à condition de respecter les entretiens », nous confie Jean-Marc, garagiste spécialisé Renault depuis 25 ans.
  • 1.4 16V essence : La simplicité triomphante. Dans un monde automobile toujours plus complexe, ce moteur atmosphérique fait figure d’exception. Sans turbo ni artifice électronique superflu, il incarne la fiabilité à l’état pur. Un choix particulièrement judicieux pour les petits rouleurs privilégiant la tranquillité d’esprit.

Ces versions constituent indéniablement le gratin de la gamme Clio, conjuguant fiabilité éprouvée et plaisir d’utilisation. Leur popularité sur le marché de l’occasion témoigne de leurs qualités intrinsèques, se traduisant par une décote plus mesurée que la moyenne. Un investissement raisonné qui saura séduire les acheteurs les plus avisés.

Conseils généraux pour l’achat d’une Clio

Pour minimiser les risques lors de l’achat d’une Clio d’occasion :

  1. Évitez les premières années de commercialisation de chaque génération
  2. Méfiez-vous des versions sportives (RS) qui peuvent cacher des coûts d’entretien élevés
  3. Fuyez les finitions bas de gamme souvent trop spartiates
  4. Privilégiez les phases 2 ou 3 de chaque génération
  5. Vérifiez scrupuleusement l’historique d’entretien

Conclusion

La Renault Clio demeure l’un des choix les plus pertinents sur le marché des citadines, à condition de bien choisir sa version. Les différentes générations ont chacune leurs points forts et leurs faiblesses, mais certaines motorisations se distinguent clairement par leur fiabilité et leur pertinence. En évitant les versions identifiées comme sensibles et en privilégiant les millésimes ayant bénéficié des retours d’expérience, vous maximiserez vos chances de profiter sereinement de votre Clio.

N’oubliez pas que le meilleur modèle sur le papier ne vaudra jamais un véhicule moins prestigieux mais parfaitement entretenu. La clé d’un achat réussi réside dans un examen minutieux de l’historique d’entretien et une inspection approfondie avant l’achat.

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