Quels sont les 5 Moteurs Fiat à éviter absolument ?

par Maxime Laurent
moteurs fiat à éviter

Rêvez-vous de rejoindre la grande famille Fiat avec son design italien séduisant et son charme méditerranéen ? Attention cependant, sous le capot de certains modèles se cachent des moteurs capricieux qui pourraient transformer votre dolce vita automobile en cauchemar mécanique. Tel un médecin établissant un diagnostic, nous avons disséqué les motorisations problématiques du constructeur turinois. Quels sont ces moteurs à éviter ? Comment repérer les modèles fiables ? Notre guide complet vous aide à naviguer dans l’univers parfois trouble des motorisations Fiat.

Avant d’entrer dans les détails techniques, voici un panorama synthétique des motorisations problématiques chez Fiat :

MotorisationTypeAnnéesProblèmes principauxIndice de fiabilité
1.4 T-JetEssence2007-2012Surchauffe, consommation d’huile⭐☆☆☆☆
1.2 FIRE 8VEssence1993-2010Performances médiocres, consommation élevée⭐⭐☆☆☆
1.3 MultiJet IDiesel2003-2010Injecteurs défectueux, turbo fragile⭐⭐☆☆☆
1.6 MultiJet IDiesel2008-2015Chaîne de distribution, injecteurs⭐☆☆☆☆
1.9 JTDDiesel1999-2007Joint de culasse, injecteurs⭐⭐☆☆☆

Les moteurs Fiat essence à éviter

Qui n’a jamais été tenté par la vivacité d’un moteur essence italien ? Malheureusement, certains blocs Fiat cachent des défauts chroniques sous leur tempérament latin.

1.4 T-Jet (2007-2012)

Le 1.4 T-Jet pourrait être comparé à un sprinter qui s’essouffle rapidement. Dynamique dans ses premières années, ce bloc turbocompressé révèle vite ses faiblesses :

  • Surchauffe chronique : particulièrement en circulation urbaine où le thermomètre s’affole, pouvant entraîner des dommages au joint de culasse
  • Appétit insatiable pour l’huile : jusqu’à 1 litre tous les 1000-1500 km sur certains exemplaires, un véritable gouffre financier
  • Problèmes de calage : des ratés d’allumage apparaissent généralement après 80 000 km
  • Turbo fragile : souvent à remplacer entre 100 000 et 120 000 km, un investissement d’environ 1 200 €
  • Système de refroidissement défaillant : fuites au niveau du radiateur et pompe à eau peu endurante

Ces voitures nécessitent une surveillance constante de la température et du niveau d’huile. Êtes-vous prêt à cette vigilance permanente pour posséder une italienne ?

1.2 FIRE 8V

Ce moteur est-il réellement un enfer mécanique comme son acronyme pourrait le suggérer ? Pas exactement, mais ce bloc essence atmosphérique présente des limites évidentes :

  • Puissance anémique : avec ses 60 à 69 ch selon les versions, il transforme votre véhicule en escargot sur roues
  • Consommation disproportionnée : 7-8L/100km en usage mixte pour des performances modestes, une équation économique peu favorable
  • Courroie de distribution : à changer impérativement tous les 60 000 km, bien plus fréquemment que la norme du marché
  • Vibrations importantes : confort acoustique médiocre, particulièrement à froid

Techniquement robuste mais dépassé, ce moteur transforme chaque dépassement en aventure et chaque côte en défi. Il convient principalement à un usage exclusivement urbain sans ambition de performance.

Les moteurs Fiat diesel à éviter

Les moteurs diesel Fiat ont fait la réputation du constructeur, mais certains modèles ont malheureusement terni cette image d’excellence technique.

1.3 MultiJet I (2003-2010)

Premier né de la famille MultiJet, ce petit diesel compact développé conjointement avec GM porte les maladies infantiles de la technologie :

  • Injecteurs fragiles : défaillances fréquentes dès 80 000 km, avec un coût de remplacement d’environ 1 500 €
  • Turbocompresseur peu fiable : sifflements anormaux et pertes de puissance après 100 000 km
  • Vanne EGR qui s’encrasse : provoquant des à-coups et une consommation excessive
  • Volant moteur bi-masse : ruptures signalées sur de nombreux forums, avec une facture moyenne de 1 200 €

Ce moteur emblématique de Fiat requiert un entretien rigoureux et des vidanges très régulières (tous les 15 000 km maximum) pour espérer atteindre un kilométrage respectable. Avez-vous la discipline d’entretien nécessaire ?

1.6 MultiJet I

Le grand frère du 1.3 n’a malheureusement pas corrigé tous les défauts de famille. Ce bloc intermédiaire cumule plusieurs faiblesses critiques :

  • Chaîne de distribution défaillante : des ruptures prématurées avant 120 000 km, catastrophiques pour le moteur
  • Injecteurs problématiques : fuites et dysfonctionnements courants
  • Capteur de pression de rail : pannes fréquentes générant des pertes de puissance brutales
  • FAP fragile : colmatage prématuré, particulièrement sur les véhicules utilisés sur courts trajets

Ce moteur représente un paradoxe : techniquement avancé mais handicapé par une fiabilité douteuse. Il est préférable de s’orienter vers les versions MultiJet II plus récentes et mieux abouties.

1.9 JTD des premières séries

Ancêtre vénérable des diesels modernes Fiat, le 1.9 JTD première mouture (avant 2005) présente des signes de vieillissement précoce :

  • Joint de culasse fragile : fuites d’eau dans l’huile et surchauffe
  • Injecteurs pompe : coûteux à remplacer (près de 400 € pièce)
  • Arbres à cames : usure prématurée sur certaines séries
  • Boîtier de préchauffage : défaillances électroniques fréquentes

Si ce moteur peut théoriquement atteindre des kilométrages impressionnants, les exemplaires bien entretenus sont devenus rares sur le marché de l’occasion.

Les problèmes et défauts courants des moteurs Fiat

Au-delà des spécificités de chaque motorisation, certains problèmes semblent récurrents dans la production Fiat. Comme une signature malheureuse, ces défauts traversent les générations et les types de moteurs.

Problèmes électriques et électroniques

Le talon d’Achille des Fiat reste incontestablement l’électronique :

  • Capteurs défaillants (pression d’huile, température, débitmètre)
  • Faisceaux électriques fragiles avec des courts-circuits
  • Calculateurs moteur capricieux nécessitant des reprogrammations
  • Systèmes d’injection électronique sensibles aux variations de qualité du carburant

Ces problèmes se manifestent souvent par des voyants qui s’allument de façon aléatoire, des difficultés au démarrage ou des passages en mode dégradé sans raison apparente. Un véritable casse-tête diagnostique !

Consommation d’huile excessive

Tel un gourmand insatiable, certains moteurs Fiat consomment l’huile à un rythme alarmant :

  • Segments de piston mal dimensionnés sur certaines séries
  • Guides de soupapes qui s’usent prématurément
  • Joints qui perdent leur étanchéité avant l’heure
  • Turbocompresseurs qui « transpirent » l’huile dans le circuit d’admission

Cette consommation anormale peut atteindre 1L/1000km sur les pires exemplaires. Non seulement coûteuse, elle peut conduire à une usure accélérée voire à la casse moteur si le niveau n’est pas surveillé régulièrement.

Problèmes de distribution

La distribution, ce chef d’orchestre du moteur, connaît des défaillances récurrentes chez Fiat :

  • Courroies sous-dimensionnées nécessitant des remplacements précoces
  • Tendeurs et galets qui rendent l’âme prématurément
  • Chaînes de distribution qui s’allongent et « sautent » sur certains MultiJet
  • Pompes à eau intégrées au système de distribution et défaillantes

Un problème de distribution transforme instantanément votre précieuse italienne en sculpture mécanique inutilisable, avec une facture pouvant dépasser la valeur résiduelle du véhicule.

Turbocompresseurs fragiles

Les turbos Fiat semblent souffrir d’une conception peu endurante :

  • Paliers qui se détériorent rapidement par manque de lubrification
  • Géométrie variable qui se grippe (particulièrement sur les diesels)
  • Joints d’étanchéité qui fuient, contaminant l’huile moteur
  • Soupapes wastegate qui restent bloquées en position ouverte ou fermée

Un turbo défaillant se signale par une fumée bleue à l’échappement, des sifflements anormaux ou une perte de puissance substantielle. Comptez entre 800 et 1500 € pour un remplacement complet.

Problèmes de refroidissement

Les systèmes de refroidissement Fiat présentent des faiblesses structurelles :

  • Radiateurs sous-dimensionnés qui peinent en conditions estivales
  • Pompes à eau à la durée de vie limitée (60 000 à 80 000 km)
  • Thermostats qui se bloquent en position fermée, provoquant des surchauffes
  • Durites et colliers de qualité médiocre qui deviennent poreux avec le temps

Ces problèmes de refroidissement sont particulièrement critiques car une surchauffe, même brève, peut endommager définitivement un moteur. Comment expliquer que des véhicules conçus en Italie, pays au climat méditerranéen, souffrent autant de la chaleur ?

Guide des motorisations par modèle Fiat

Chaque modèle Fiat a ses spécificités en termes de motorisation. Voici un guide pratique pour vous orienter dans la jungle des groupes motopropulseurs selon les modèles phares de la marque.

Fiat 500

L’iconique citadine possède plusieurs visages sous le capot :

À éviter :

  • 1.3 MultiJet première génération (avant 2010)
  • 1.4 T-Jet des premiers millésimes (2007-2010)

À privilégier :

  • 1.2 Fire 69ch (fiable malgré ses performances modestes)
  • 0.9 TwinAir (original et robuste si bien entretenu)
  • 1.3 MultiJet II (après 2010, bien plus fiable)

Le charme de la Fiat 500 fait souvent oublier ses défauts mécaniques. Reste-t-elle un choix rationnel pour autant ?

Fiat 500L

Le monospace compact dérivé de la 500 cache quelques surprises sous son capot familial :

À éviter :

  • 1.4 T-Jet des premières séries (2012-2014)
  • 1.6 MultiJet première génération
  • 0.9 TwinAir des premiers millésimes (problèmes de calage)

À privilégier :

  • 1.4 Fire T-Jet après 2015 (120ch)
  • 1.6 MultiJet II 120ch (après 2015)
  • 1.3 MultiJet II 95ch (meilleur compromis fiabilité/consommation)

Plus lourde que la 500 classique, la 500L soumet ses motorisations à rude épreuve. Mieux vaut donc privilégier les versions plus puissantes et les millésimes récents qui ont bénéficié des améliorations techniques.

Fiat 500X

Le SUV urbain de la famille 500 joue la carte du style, mais qu’en est-il de ses entrailles mécaniques ?

À éviter :

  • 1.6 E-Torq essence (performances décevantes et consommation élevée)
  • 1.4 MultiAir première génération (avant 2016)
  • 2.0 MultiJet des premiers millésimes (problèmes de FAP)

À privilégier :

  • 1.0 FireFly Turbo (moteur moderne et fiable)
  • 1.3 FireFly Turbo 150ch (excellent compromis)
  • 1.6 MultiJet II (après 2016)

La plateforme partagée avec le Jeep Renegade a apporté plus de robustesse à ce crossover qui affiche une fiabilité en nette progression par rapport aux standards habituels de la marque.

Fiat 600

Le retour d’un nom mythique sous forme de SUV compact électrifié apporte son lot de nouvelles motorisations :

À éviter :

  • 1.2 PureTech d’origine PSA des premiers millésimes (chaîne de distribution fragile)

À privilégier :

  • Motorisation hybride 48V (technologie récente et prometteuse)
  • Version électrique (mécanique simplifiée, moins de risques de pannes)
  • 1.2 PureTech après 2023 (problèmes de chaîne corrigés)

Encore trop récent pour un retour d’expérience complet, ce modèle bénéficie néanmoins des dernières évolutions techniques du groupe Stellantis. La version électrique, mécaniquement plus simple, pourrait s’avérer la plus fiable sur le long terme.

Fiat Punto

La compacte polyvalente a connu des hauts et des bas côté moteurs :

À éviter :

  • 1.2 Fire 8V (trop juste en puissance)
  • 1.4 T-Jet des premières séries
  • 1.3 MultiJet I (avant 2010)
  • 1.9 JTD première génération

À privilégier :

  • 1.4 Fire atmosphérique 77ch (simple et robuste)
  • 1.3 MultiJet II 85ch (après 2010)
  • 1.6 MultiJet II 120ch (sur Grande Punto)

La Punto mérite-t-elle encore sa place dans votre garage ? Uniquement avec les bonnes motorisations et un historique d’entretien limpide.

Fiat Panda

La baroudeuse urbaine offre un choix de motorisations relativement fiables :

À éviter :

  • 1.1 Fire (trop ancien et sous-motorisé)
  • 1.3 MultiJet I (avant 2010)

À privilégier :

  • 1.2 Fire 69ch (robuste et économique)
  • 0.9 TwinAir (après 2012, les premiers exemplaires étaient moins fiables)
  • 1.3 MultiJet II (après 2011)

La Panda reste probablement l’un des modèles Fiat les plus fiables, particulièrement dans sa version essence atmosphérique.

Fiat Bravo/Stilo

Ces compactes aux ambitions premium cachent quelques pièges mécaniques :

À éviter :

  • 1.6 16V essence (problèmes de distribution)
  • 1.9 JTD 8V première génération
  • 1.4 T-Jet (2007-2010)
  • 1.6 MultiJet première génération

À privilégier :

  • 1.4 16V atmosphérique (moins performant mais plus fiable)
  • 1.9 MultiJet 16V 150ch (après 2006)
  • 2.0 MultiJet sur Bravo (rare mais robuste)

Ces modèles plus ambitieux ont souffert de problèmes de fiabilité qui ont contribué à leur échec commercial relatif.

Fiat Tipo

La familiale rationnelle présente un tableau contrasté :

À éviter :

  • 1.6 E-Torq essence (consommation excessive)
  • 1.6 MultiJet première génération

À privilégier :

  • 1.4 Fire T-Jet nouvelle génération (après 2016)
  • 1.6 MultiJet II 120ch
  • 1.3 MultiJet II 95ch

La Tipo moderne bénéficie de l’expérience accumulée par Fiat et présente une fiabilité globalement meilleure que ses aînées.

Les moteurs Fiat les plus fiables

Toutes les motorisations Fiat ne sont pas à jeter aux oubliettes ! Certains blocs se distinguent par leur robustesse éprouvée et leur endurance remarquable.

Le 1.2 Fire dans sa version 8V simple, malgré ses performances modestes, fait preuve d’une longévité exceptionnelle avec des exemplaires dépassant allègrement les 300 000 km sans intervention majeure. Sa simplicité technique est son meilleur atout.

Le 1.4 Fire atmosphérique (non turbo) se révèle également très endurant, particulièrement dans sa version 77ch. Ce moteur rustique mais efficace équipe notamment les Panda, Grande Punto et Bravo avec une fiabilité remarquable.

Plus récent, le 0.9 TwinAir après 2012 (les premiers millésimes souffraient de problèmes de jeunesse) représente une alternative originale avec son architecture bicylindre. Contrairement aux idées reçues, sa fiabilité s’avère très correcte à condition de respecter scrupuleusement les intervalles d’entretien.

Côté diesel, le 1.3 MultiJet II (après 2010) a corrigé la plupart des défauts de la première génération pour devenir un moteur robuste et économique. De même, le 2.0 MultiJet dans ses versions récentes fait preuve d’une endurance supérieure à la moyenne.

Ces moteurs prouvent que le savoir-faire italien en matière de motorisation n’est pas un mythe, à condition de choisir les bonnes versions et de les entretenir correctement.

Guide d’achat Fiat

Vous êtes toujours déterminé à acquérir une Fiat malgré nos mises en garde sur certaines motorisations ? Voici quelques conseils pratiques pour minimiser les risques et maximiser votre satisfaction :

Avant l’achat :

  • Privilégiez les véhicules disposant d’un carnet d’entretien complet et détaillé
  • Méfiez-vous des prix trop bas, souvent synonymes de problèmes mécaniques coûteux
  • Recherchez les modèles fabriqués en Italie plutôt que dans d’autres usines du groupe
  • Consultez les forums de propriétaires pour identifier les problèmes récurrents du modèle visé

Lors de l’inspection :

  • Vérifiez que le niveau d’huile est correct (ni trop bas, signe de consommation, ni trop haut)
  • Examinez la couleur de l’huile (une texture laiteuse indique un problème de joint de culasse)
  • Contrôlez l’état de la courroie/chaîne de distribution et sa dernière date de remplacement
  • Testez tous les équipements électriques (climatisation, vitres, verrouillage centralisé)
  • Soyez attentif aux bruits anormaux du turbo (sifflement) et de la distribution (claquement)

Après l’achat :

  • Effectuez immédiatement une révision complète si l’historique d’entretien présente des zones d’ombre
  • Privilégiez les pièces d’origine pour les éléments critiques (distribution, embrayage, turbo)
  • Réduisez les intervalles d’entretien de 20-30% par rapport aux préconisations officielles
  • Utilisez des huiles de qualité supérieure, particulièrement pour les moteurs turbocompressés

Avec ces précautions, votre relation avec votre Fiat a toutes les chances de s’inscrire dans la durée, sans déceptions majeures ni factures astronomiques.

Conclusion

Les moteurs Fiat présentent un visage de Janus : certains se révèlent capricieux et problématiques, tandis que d’autres font preuve d’une robustesse étonnante. Cette dualité reflète parfaitement l’âme italienne du constructeur, oscillant entre passion créatrice et approximations techniques.

Que retenir de notre exploration des motorisations turinoises ? La vigilance reste de mise lors de l’achat d’une Fiat d’occasion, particulièrement concernant les moteurs 1.4 T-Jet première génération, 1.3 MultiJet I et 1.6 MultiJet I qui cumulent les problèmes potentiels. À l’inverse, les blocs atmosphériques simples comme le 1.2 Fire ou le 1.4 Fire non turbo, ainsi que les évolutions récentes des MultiJet (génération II), offrent une fiabilité bien plus satisfaisante.

L’amateur de belles italiennes ne doit pas pour autant renoncer à son rêve méditerranéen. Avec un choix éclairé de motorisation et une attention particulière à l’historique d’entretien, posséder une Fiat peut rester une expérience automobile enthousiasmante, alliant style latin et plaisir de conduite. N’est-ce pas là l’essentiel pour qui cherche une voiture avec du caractère ?

Vous pourriez aussi aimer

Laisser un Commentaire

NOUS CONTACTER

    @2020 – Tout Droit Réservé