Le Renault Captur s’est imposé comme une référence incontournable sur le marché des SUV urbains en France. Depuis son lancement en 2013, ce crossover made in France a su séduire une clientèle variée grâce à son design attrayant, sa modularité et son rapport équipement-prix compétitif. Cependant, comme tout modèle automobile, certaines versions présentent des faiblesses qu’il convient de connaître avant de passer à l’achat. Notre enquête approfondie vous révèle les versions à éviter et celles à privilégier.
Avant d’entrer dans le détail de notre analyse, voici un tableau récapitulatif des versions les plus problématiques :
Motorisation | Années | Problèmes rencontrés | Coût moyen des réparations |
---|---|---|---|
1.2 TCe 120ch | 2013-2018 | • Consommation d’huile excessive • Encrassement des segments de piston • Risque de casse moteur • Performances dégradées | 3 000 à 4 500€ |
1.5 dCi | 2013-2015 | • Défaillance du turbo • Problèmes d’injecteurs • Démarrages difficiles • Pertes de puissance | 1 500 à 2 500€ |
TCe 130/155 | 2019-2021 | • Surconsommation importante • Coûts carburant élevés | Impact sur budget carburant |
E-Tech Hybride | 2020-2021 | • Bugs électroniques • Transitions essence/électrique • Problèmes système multimédia | 500 à 1 000€ |
Points essentiels à retenir :
- Éviter absolument le 1.2 TCe 120ch (2013-2018)
- Privilégier le 1.5 dCi après 2015
- Rester vigilant sur les premiers modèles hybrides E-Tech
- Vérifier systématiquement l’historique d’entretien
Renault Captur 1 (2013-2019) : Les modèles à éviter
Le 1.2 TCe 120ch : Le mouton noir de la gamme
La version 1.2 TCe 120 chevaux représente sans conteste le point noir majeur de la gamme Captur. Commercialisée entre 2013 et 2018, cette motorisation essence s’est rapidement fait remarquer pour ses problèmes récurrents. Au cœur des préoccupations : une consommation d’huile particulièrement problématique. De nombreux propriétaires rapportent devoir effectuer des appoints réguliers, parfois jusqu’à un litre tous les 1000 kilomètres dans les cas les plus sévères.
Principaux problèmes constatés sur le 1.2 TCe :
- Consommation d’huile excessive
- Encrassement prématuré des segments de piston
- Risque de casse moteur entre 80 000 et 120 000 km
- Coûts de réparation pouvant dépasser 4 000 euros
Le 1.5 dCi : Une évolution en deux temps
Le moteur diesel 1.5 dCi, pilier de la gamme Renault depuis des années, a connu une histoire contrastée sur le Captur. Les premiers exemplaires, commercialisés avant 2015, ont souffert de plusieurs maux chroniques. Les turbocompresseurs se sont montrés particulièrement fragiles, nécessitant parfois un remplacement prématuré. Les injecteurs ont également posé problème, avec des cas de défaillance entraînant des démarrages difficiles et des pertes de puissance.
Problèmes majeurs sur les 1.5 dCi avant 2015 :
- Fragilité chronique du turbocompresseur
- Défaillances fréquentes des injecteurs
- Démarrages difficiles par temps froid
- Pertes de puissance inexpliquées
- Fumée bleue à l’échappement sur certains modèles
Fort heureusement, Renault a su réagir. Les versions produites après 2015 ont bénéficié d’importantes améliorations techniques. Le constructeur a revu la conception du turbocompresseur et optimisé le système d’injection, rendant ce diesel nettement plus fiable. Les exemplaires post-2015 affichent d’ailleurs des taux de panne largement inférieurs et peuvent constituer un choix pertinent sur le marché de l’occasion.
Autres défauts du Renault Captur phase 1
Points de vigilance sur la première génération :
- Qualité des plastiques intérieurs discutable
- Problèmes d’étanchéité (joints de porte et hayon)
- Boîte EDC automatique capricieuse sur les premiers millésimes
- Bruits parasites fréquents après 100 000 km
Renault Captur 2 (depuis 2019) : Les modèles à éviter
Les TCe 130 et 155 : La puissance a un prix
La seconde génération du Captur, lancée en 2019, marque une évolution significative en termes de qualité perçue et de prestations. Les nouvelles motorisations essence TCe 130 et 155 offrent des performances séduisantes, mais présentent un revers de médaille non négligeable : une consommation en conditions réelles significativement supérieure aux données constructeur. Cette surconsommation s’explique notamment par le poids conséquent du véhicule et une calibration privilégiant les performances au détriment de la sobriété. Les conducteurs devront donc composer avec un budget carburant plus élevé que prévu, particulièrement en usage urbain où ces motorisations se montrent particulièrement gourmandes.
Écarts de consommation constatés :
- Usage urbain : +2 à 3L/100km par rapport aux données constructeur
- Usage mixte : +1.5 à 2L/100km
- Usage autoroute : +1 à 1.5L/100km
L’hybridation E-Tech : Les défis de l’innovation
L’arrivée de la technologie hybride E-Tech en 2020 a marqué un tournant dans l’histoire du Captur. Cependant, comme souvent avec les innovations technologiques, les premiers modèles ont essuyé quelques plâtres. La gestion électronique de l’hybridation s’est montrée parfois capricieuse, avec des transitions essence-électrique pas toujours optimales et quelques bugs du système multimédia.
Renault a néanmoins su faire évoluer le système au fil des mois, avec de nombreuses mises à jour logicielles qui ont considérablement amélioré l’expérience de conduite. Les modèles plus récents offrent désormais une hybridation plus fluide et une meilleure gestion de la transition entre les modes de propulsion. En ville, cette motorisation permet de réaliser des économies substantielles, avec une consommation moyenne qui peut descendre sous les 5L/100km en usage majoritairement urbain.
Quel Renault Captur choisir ?
Face à ce panorama contrasté, certaines versions du Captur se distinguent par leur fiabilité et leur pertinence. Voici notre sélection détaillée des motorisations les plus recommandables :
- Le 1.5 dCi après 2015 (première génération) :
Une valeur sûre qui a fait ses preuves. Ce moteur diesel offre une consommation maîtrisée (4.5 à 5.5L/100km en usage mixte), des performances satisfaisantes (90 ch) et une fiabilité désormais éprouvée. Idéal pour les grands rouleurs, il accepte sans broncher les kilométrages élevés à condition de respecter scrupuleusement les intervalles d’entretien. - Le 1.0 TCe (seconde génération) :
La sage option en essence. Cette motorisation trois cylindres de 90 ch, si elle n’offre pas des performances époustouflantes, brille par sa sobriété (6.5L/100km en moyenne) et sa fiabilité. Son caractère souple et sa simplicité technique en font un choix particulièrement pertinent pour un usage polyvalent. Parfait pour les conducteurs recherchant un véhicule essence fiable sans prétention sportive. - Les versions E-Tech récentes (à partir de 2021) :
La solution moderne pour la ville. Avec une consommation moyenne de 5L/100km en usage urbain et une excellente réactivité grâce au moteur électrique, ces versions hybrides constituent un excellent choix pour les citadins. Les premiers bugs de jeunesse ayant été corrigés, elles offrent désormais une expérience de conduite aboutie et une vraie pertinence économique, malgré un prix d’achat plus élevé.
Cette sélection couvre l’ensemble des besoins, de l’usage urbain aux grands trajets, en privilégiant systématiquement la fiabilité et l’économie à l’usage. Le choix final dépendra essentiellement de votre type d’utilisation et de votre budget, tant à l’achat qu’à l’entretien.
Conseils d’achat : Les clés pour bien choisir son Captur
Avant tout achat, vérifiez impérativement :
- L’historique complet d’entretien
- Les factures des interventions majeures
- Le carnet d’entretien numérique (après 2019)
- Les rapports des derniers contrôles techniques
- L’état des organes sensibles selon la motorisation
L’achat d’un Captur d’occasion nécessite quelques précautions essentielles. Un historique d’entretien complet et transparent constitue un prérequis indispensable, particulièrement pour les versions diesel et les premiers modèles hybrides. Une attention particulière doit être portée aux entretiens des organes sensibles : turbo, système d’injection pour les diesel, batterie de traction pour les hybrides.
Les versions recommandées selon l’usage :
- Usage urbain : 1.0 TCe ou E-Tech récent
- Usage mixte : 1.5 dCi post-2015
- Grand rouleur : 1.5 dCi post-2015 en boîte manuelle
Conclusion : Un choix éclairé pour un achat réussi
Le Renault Captur reste un choix pertinent sur le marché des SUV urbains, à condition de bien sélectionner sa version. En évitant notamment le 1.2 TCe 120ch et en restant vigilant sur les premiers millésimes diesel et hybrides, les chances de satisfaction seront maximisées. Les versions récentes, particulièrement en motorisation 1.0 TCe ou E-Tech, offrent un excellent compromis entre fiabilité, agrément et coûts d’utilisation.
Budget à prévoir pour les principales réparations :
- Turbo (1.5 dCi) : 1 200 à 1 800 euros
- Injecteurs (1.5 dCi) : 250 à 400 euros par injecteur
- Volant moteur (toutes versions) : 800 à 1 200 euros
- Embrayage complet : 1 000 à 1 500 euros
N’oublions pas que chaque véhicule a son histoire propre : un exemplaire bien entretenu d’une version réputée sensible pourra s’avérer plus fiable qu’un modèle théoriquement plus robuste mais négligé. La clé réside dans une inspection minutieuse et une analyse objective de l’historique du véhicule convoité.